Recommandations

Résumé des recommandations

Nous avons des atouts d’envergure mondiale qu’il faut cultiver et développer. Avec un niveau d’ambition adéquat et une mise en oeuvre réfléchie, nous pouvons transformer notre société positivement. Nous structurons nos recommandations en cinq chapitres. Nous commençons par les compétences, en plaçant l’humain au centre, et en partageant les données de manière responsable. La technologie devrait être à notre service, et non l’inverse. Les trois prochains chapitres portent sur l’adoption des technologies, l’innovation et l’amélioration du service public. En conclusion, nous avons énoncé quelques principes de mise en oeuvre, tels que la nécessité d’une ambition globale.

Redéfinir un pacte pour l’éducation – La technologie et l’IA transforment la société et notre marché du travail. Nous n’avons actuellement ni la masse critique ni les outils nécessaires pour soutenir cette transition, et nos écoles ne préparent pas les prochaines générations pour le XXIe siècle. C’est la raison pour laquelle nous proposons un nouveau pacte pour l’éducation, un programme universel de développement des compétences pour les adultes et davantage de compétences numériques – et humaines – pour nos jeunes.

Développer une stratégie de données responsables – La confiance est la pierre angulaire de toute transformation. Nous croyons en la nécessité d’un cadre juridique solide et actualisé, de principes éthiques et d’une plus grande transparence. De plus, les données sont l’énergie qui alimentera la quatrième révolution industrielle. Mais les données restent souvent inaccessibles. Nous devons bâtir un écosystème de données qui facilite un partage plus responsable des données grâce à des politiques open-data renforcées, davantage de collaborations et une plateforme d’échange dotée d’outils et d’approches bien structurés.

Soutenir l’adoption de l’IA par le secteur privé – Il peut être difficile pour les entreprises, en particulier les PME, de commencer à travailler avec l’IA. Cela peut être perçue comme complexe, les entreprises peuvent manquer de ressources internes et l’approche itérative peut être trop coûteuse. Nous proposons donc de démystifier l’IA par une approche lighthouse (programmes de formation, événements d’envergure et projets à impact social). Deuxièmement, nous croyons en une collaboration et une accessibilité accrue à l’IA par un hub national d’IA. Enfin, nous devons faciliter l’expérimentation.

Innover et diffuser – Nous avons des chercheurs de renommée mondiale, mais notre recherche n’a pas la masse critique nécessaire. De plus, nous n’avons pas encore réussi à développer, à attirer et à retenir suffisamment de talents en IA. Enfin, il est difficile pour les jeunes entreprises innovantes de se développer au-delà des premières étapes. C’est pourquoi nous proposons de faire de la Belgique le laboratoire d’IA de l’Europe par le biais de « sandboxes » et d’une collaboration à grande échelle au sein du monde universitaire, bénéficiant de la transposition belge du RGPD. Ensuite, nous recommandons de créer davantage de programmes de formation liés à l’IA, de mettre davantage l’accent sur les applications pratiques et plus de migration sélective. Enfin, nous vous proposons de soutenir la croissance de nos sociétés IA par le biais d’un fonds d’investissement et en différenciant notre expertise.

Améliorer les services publics et stimuler l’écosystème – Trop peu d’organisations publiques expérimentent actuellement avec l’IA. Premièrement, nous proposons que les institutions publiques repensent leur propre rôle et évoluent vers une plateforme organisant l’écosystème. Deuxièmement, nous devons donner aux institutions publiques les outils nécessaires pour expérimenter, tels qu’un rolling fund et des marchés publics plus favorables à l’innovation. Enfin, nous préconisons la création d’un poste de Chief Digital Officer pour organiser les transformations internes et lancer des projets transversaux d’envergure. Quelques principes pour assurer une mise en oeuvre durable : assurer la confiance continue du public, une approche européenne, une collaboration entre toutes les parties prenantes, une approche menée par l’écosystème, des accents forts (tels que la santé et les sciences de la vie) et, enfin, oser être audacieux. Cela nécessitera un investissement d’au moins 1 milliard d’euros d’ici 2030.

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